Dès le printemps, le manque d’eau se fait ressentir appauvrissant les sols des prairies qui, de ce fait, ne permettent plus de nourrir suffisamment les troupeaux.
La férule, véritable fléau pour les éleveurs, car elle contient des composés toxiques pour les herbivores, pousse de plus en plus tôt et accentue le taux de mortalité. Étant impossible de la détruire sans écobuage (interdit à cette époque de l’année), les éleveurs doivent transhumer plus tôt dans la saison. Les chèvres, vaches et brebis sont véhiculées sur les hauteurs de la Gravona, au-dessus de Vizzavona, dès le début du mois de mai au lieu de la fin-juin.
Cette transhumance précoce le prive de plusieurs semaines de lactation. En effet, le col de Vizzavona manque d’infrastructure adaptée pour la traite des brebis et des chèvres. Cela réduit considérablement les revenus de l’exploitation.
L’ancienne bergerie située au col de Vizzavona pourrait être réhabilitée. Cela permettrait à l’éleveur de faire paître ses troupeaux en altitude et de continuer la fabrication du fromage même en été. Cela conduirait à développer une activité agrotouristique supplémentaire dans cette micro-région.
Afin de réduire les pertes financières et d’éviter la mort des brebis qui suivent les chèvres sur les montagnes escarpées (au risque de tomber), Jean-Paul Poggi souhaiterait obtenir un bail emphytéotique sur la bergerie en ruine proche du col de Vizzavona ; il souhaiterait que la commune mette à la disposition des éleveurs des terrains aménagés pour parquer les animaux et ainsi les protéger.